Le premier lotissement moderne qui vit le jour à Conques fut le lotissement de Joliot Curie. Bâti sur une ancienne parcelle de vigne en 1956 il était composé de trente petites maisons et d’une barre d’immeuble de 3 étages que les villageois surnommèrent à l’époque « le building » et que l’on nomme encore ainsi aujourd’hui. Très décrié lors de sa construction, car trop loin du village, ce lotissement fut baptisé « le Maroc » à cause de ses façades blanches. Les maisons étaient construites sur pilotis, il y avait un petit jardin devant et un plus grand à l’arrière pour faire un potager. Il n’y avait pas le chauffage moderne à l’intérieur des maisons, juste une cheminée qui était insuffisante pour tout chauffer (je parle en connaissance de cause). Au rez de chaussée un garage pour éventuellement garer sa voiture (pour ceux qui en possédaient une, mais c’était rare à ce moment là !), un lavoir ainsi qu’une douche. Au premier étage trois chambres, un coin cuisine, la salle à manger, un WC et le lavabo avec eau chaude et eau froide au robinet (excusez du peu !). Il y avait même une trappe au plafond pour accéder au grenier dans lequel on stockait le bric à brac. Tout ça paraît dérisoire aujourd’hui mais à l’époque c’était une révolution au village, des maisons avec un confort, certes dérisoire, mais un confort quand même. A côté de ce lotissement il y avait quatre rangées de maisons (construites bien avant par la mine de Salsigne) qui étaient destinées aux ouvriers travaillant à l’usine. Ces maisons ont servi à loger les prisonniers allemands lors de la seconde guerre. Après la guerre beaucoup de familles conquoises y vécurent. Détruites depuis peu on voit apparaître sur leur emplacement de belles maisons individuelles.